Floroscope, souvenir de
l'Exposition universelle de 1878 à Paris

Le floroscope, long de 5 centimètres, est vu du côté de la fenêtre ménagée sur le corps tubulaire pour permettre d'éclairer un objet présenté, par exemple, à l'extrémité d'une pince fine. Les éléments qui le constituent c'est-à-dire l'œilleton (1) sur lequel est fixée la lentille de Stanhope, l'œilleton ajouré (2) qui porte une lentille biconvexe classique, et enfin le corps tubulaire (3) qui reçoit les deux systèmes optiques, sont dessinés au plus simple lorsqu'on les compare aux autres floroscopes déjà présents dans le Compendium.

Dans ce modèle, les deux fentes du corps tubulaire servent uniquement à assurer le glissement doux de l'œilleton portant la lentille biconvexe. Elles sont trop étroites pour y glisser une épingle soutenant ou transperçant l'objet à examiner comme dans les modèles plus classiques. L'obervation est réalisée, ici, en séparant cet œilleton du corps tubulaire.

Pour tester cette lentille biconvexe, loupe classique, nous avons choisi une minuscule fleur sauvage se développant à la fin du printemps en de longues et fines tiges comme le montre, ci-dessous, la photographie prise dans le jardin.

La terminaison d'une tige secondaire est déposée dans un verre de montre. La mise au point est obtenue en écartant du sujet l'œilleton maintenu entre le pouce et l'index.

Nous nous sommes ensuite intéressé à la lentille de Stanhope en humectant la surface plane de cette dernière pour y retenir, momentanément "collé", un petit morceau d'un fin voilage.

Rappelons que la lentille de Stanhope est obtenue à partir d'un cylindre, d'un prisme à base carrée ou, comme c'est le cas ici, d'un tronc de cône. Une face est plane tandis que l'autre est convexe. Le dioptre sphérique formé joue le rôle de loupe dont le plan focal est confondu avec la surface plane.

L = 10 mm

L'œilleton est repositionné dans le tube du floroscope dont l'extrémité opposée demeure libre. Nous retrouvons, car c'est une constante, un flou à la périphérie de l'image dû à l'importante sphéricité de la lentille de Stanhope.

Et, lorsque l'on fait tourner le tube d'un demi-tour sur lui-même...

Notre floroscope, emporté de l'exposition de 1878 par l'un de ses 16 millions de visiteurs, est toujours prêt à servir ...

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Une médaille de l'Exposition universelle de 1878 à Paris réalisée par Alphée Dubois et Lagrange

Poids 65,5 g ; diamètre 51 mm

La Tour Eiffel sera construite presque dix ans après  afin d'être prête pour l'Exposition universelle de 1889 ; le Palais du Trocadéro laissera la place au Palais de Chaillot en 1937.

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D'autres floroscopes, plus élaborés, dans le Compendium :

457 / 1er juillet 2025